L’année 2023 touche à sa fin, et le marché de l’emploi reste fortement marqué par les évolutions liées à la crise sanitaire et économique. Les attentes des salariés changent, et les titres prestigieux ou les avantages accessoires ne sont plus au cœur de leurs envies. Aujourd’hui, les salariés veulent donner du sens à leur travail et obtenir avec certitude des perspectives d’évolution.
Et cet aspect est davantage présent chez les jeunes générations pour qui travail doit rimer avec épanouissement. Ainsi 55% des moins de 35 ans expriment le souhait de changer d’emploi, un chiffre alarmant qui doit être mis en relation avec un manque généralisé de perspectives d’évolution (57% des moins de 35 ans jugent qu’il est difficile de se projeter dans l’avenir). Pour cette génération, la notion de sens dans le travail est primordiale, et pour cela, les salariés sont prêts à fournir les efforts nécessaires s’ils se sentent soutenus dans leurs besoins d’évolution et de mobilité professionnelle.
Dans un contexte de crise économique et d’horizon incertain, la question de l’épanouissement au travail devient de plus en plus importante. C’est aujourd’hui et maintenant que le travail doit offrir des perspectives d’évolution intéressantes, et c’est aux entreprises d’agir en ce sens. Les salariés attendent de leur entreprise qu’elle soit proactive dans la mise en place d’un accompagnement concret à la mobilité et à l’évolution afin de les aider à trouver un fil conducteur à leur travail. Et la mobilité attendue n’est pas seulement verticale, avec une notion de responsabilité humaine, mais aussi horizontale avec la possibilité de changer de métier au sein de la même entreprise. Cette volonté d’amélioration en continu s’explique notamment par le contexte économique actuel. En effet, elle permet aux collaborateurs de soigner leur « employabilité » et de mieux s’adapter aux changements sans prise de risque.
Les désirs de mobilité évoluent également dans les responsabilités. Aujourd’hui, devenir manager ne fait plus rêver (7 salariés sur 10 ne souhaitent pas devenir manager). La progression peut se faire en acquérant de nouvelles compétences, ou davantage d’autonomie dans le cadre des missions et de la réalisation du travail. Ainsi, les salariés ont le sentiment d’avoir une meilleure vision des perspectives d’évolution puisqu’ils sont pleinement en contrôle de leur trajectoire professionnelle.
Il devient donc urgent que les entreprises prennent conscience de ces attentes et donnent plus de perspectives à leurs salariés pour assurer la productivité immédiate (donner du sens au travail engendre davantage de motivation et de productivité pour plus de 9 salariés sur 10), mais aussi pour le plus long terme. En effet, former les salariés à de nouvelles compétences et les accompagner dans leur évolution permettrait aux entreprises de lutter contre le turn-over et la fuite des compétences. Créer des programmes de mobilité interne, communiquer sur les perspectives d’évolution, accompagner la montée en compétences des salariés pourraient répondre au désir de mobilité des salariés d’aujourd’hui.