La résilience du trafic aérien face à la crise sanitaire
La résilience du trafic aérien face à la crise sanitaire
Pour autant, les compagnies aériennes n’ont pas retrouvé la marge nette qu’était la leur avant la crise sanitaire. Côté production aéronautique, Airbus conserve son statut de leade r pour la cinquième année consécutive, malgré des délais de production importants.
Les dynamiques de reprise restent contrastées selon les zones géographiques : l’Europe se démarque par une reprise portée par les pays d’Europe du Sud ; l’Amérique du Nord affiche un trafic pré-crise quasi retrouvé ; l’Asie-Pacifique reste une zone dynamique représentant un tiers du trafic mondial.
La corrélation entre la croissance du PIB monde et celle du trafic aérien masque de très fortes disparités entre les zones les plus matures pour le transport aérien et les pays émergents.
En Europe, Ryanair ainsi que d’autres compagnies low-cost sont les acteurs majeurs de la reprise du trafic. La France, 6ème pays européen, a vu transité près de 100 millions de passagers en 2019. Le trafic domestique, pesant pour près d’un quart du trafic français, a connu un fort coup d’arrêt depuis la reprise du trafic en France.
L’Amérique du Nord, marché le plus mature et le plus concentré (en termes de compagnie aérienne) du transport aérien, est porté par les Etats-Unis et les plus grandes compagnies aériennes mondiales (United, American et Delta Airlines).
En Asie-Pacifique, le trafic chinois pèse pour plus d’un tiers du trafic de la zone. Contrairement à l’Europe et à l’Amérique du Nord, cette zone est marquée par sa faible concentration. La moitié du trafic asiatique est partagée par seize compagnies aériennes lorsqu’en Amérique du Nord, uniquement trois se la partage.
Le « Reste du Monde » est composé de trois régions géographiques : l’Amérique Latine, le Moyen-Orient et l’Afrique. En 2023, ces trois régions représentent conjointement 16% du trafic aérien.
Sur le long terme, le trafic devrait poursuivre sa croissance avec des défis environnementaux à relever, couplée à une évolution des clientèles pré-covid. Avec une augmentation du nombre de vols par passager et du PIB par habitant, le trafic aérien devrait dépasser les 8 milliards de passagers départ dans une vingtaine d’année. Croissance principalement portée par les marchés non matures avec en ligne de mire l’Asie-Pacifique suivie du Moyen-Orient, de l’Afrique et de l’Amérique latine.
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