Se faire accompagner pour se recentrer sur son cœur de métier de DAF

Se faire accompagner pour se recentrer sur son cœur de métier de DAF

Les outils d’optimisation de la gestion de trésorerie sont bien connus et très appréciés des directeurs financiers. En ligne ou installés sur les serveurs de l’entreprise, ils permettent, par exemple, d’analyser les positions de trésorerie de la société ou du groupe, d’effectuer des opérations de cash management, de gérer les risques de change ou de contreparties. Mais l'utilisation efficace de ces outils demande du temps et parfois des compétences techniques. C'est pourquoi certaines entreprises font le choix de se faire accompagner par des consultants spécialisés pour profiter de la puissance de ces outils sans avoir à prendre en charge leur administration et leur gestion. Explications de Jacques Guillou, Responsable commercial de la société ViaFinance du Groupe BDO.

 

Disposer en permanence d'une vision claire et précise de sa trésorerie

« Le cœur du métier du directeur financier est de participer à l’élaboration de la stratégie de l’entreprise et de prendre les décisions financières qui vont permettre sa mise en œuvre. Il doit donc être dégagé des activités à faible valeur ajoutée », résume Jacques Guillou. Dans cette optique, l’entreprise pourra, par exemple, mandater un prestataire afin qu’il puisse accéder à ses données bancaires dans les différents établissements financiers où elle détient des comptes. Ce dernier aura pour mission de récolter et de centraliser ses informations financières dans un document puis de le transmettre chaque jour au trésorier. « Chaque matin, en arrivant à son bureau, il aura ainsi une vision claire et à jour de sa trésorerie sans avoir à effectuer la moindre manipulation ni à gérer les difficultés techniques qui, quelquefois, perturbent les communications avec les serveurs bancaires », ajoute Jacques Guillou. Informé, le trésorier pourra ainsi rétablir ou prévenir d’éventuels déséquilibres et bien sûr mieux appréhender les conditions de financement des prochaines actions de l’entreprise.

 

Effectuer un audit des relations avec sa banque...

Déléguer la récupération des données bancaires n’est pas le seul service que peuvent rendre des consultants spécialisés dans l’optimisation de la fonction finance. Leur connaissance du marché et des différents acteurs qui le composent leur permet d’avoir un regard critique sur les solutions adoptées par l’entreprise. « Il ne faut pas oublier que nous ne sommes ni des banquiers ni des éditeurs de logiciels de trésorerie. Cela nous permet de ne prendre en compte que les intérêts de nos clients dans ces opérations d’audit ».

Et, tout naturellement, c’est la relation bancaire qui sera examinée en premier. L’idée étant de passer en revue les frais facturés pour savoir si les conditions octroyées sont favorables ou non par rapport à la norme. Lorsqu’elles ne le sont pas, un potentiel d’économie est calculé en tenant compte d’éventuelles opérations d’optimisation (réduction du nombre de comptes, changement d’établissement financier…) et de baisses tarifaires qui pourront être négociées avec les banques. « Monter un dossier, développer des argumentaires, organiser un appel d’offres font évidemment partie de ces missions d’audit. Généralement, les économies réalisées grâce à ce type d’opération tournent autour de 20 à 30 % », rappelle Jacques Guillou.

 

…et de ses logiciels de gestion

Les solutions logicielles de gestion de trésorerie implémentées dans l’entreprise peuvent également être auditées. Là encore, le recul de l’expert est précieux. Il permettra notamment de savoir si la solution en place répond vraiment aux besoins de l’entreprise et si elle est correctement paramétrée et utilisée de manière optimale par le trésorier et son équipe. « Comme pour l’audit des relations bancaires, un plan d’actions sera présenté. Il pourra comprendre des formations, voire, dans certains cas, lorsque les consultants sont certifiés sur les solutions implémentées, la mise en place d’un service de maintenance qui, en termes de réactivité et de qualité, répondra mieux aux besoins de l’entreprise que la simple hotline très souvent proposée par les éditeurs », précise Jacques Guillou. Bien entendu, l’entreprise pourra également s’appuyer sur l’expertise de ces consultants pour choisir une solution logicielle de gestion de trésorerie. Les débats permettront d’identifier le ou les produits les plus pertinents mais également de déterminer s’il faut les accueillir sur les serveurs de l’entreprise ou au contraire opter pour une solution cloud (SaaS). S’ensuivra l’établissement d’un cahier des charges fonctionnel et, le cas échéant, d’un appel d’offres.

 

Bénéficier d'une veille technologique

Se tenir informé des avancées qui vont permettre d’améliorer la performance financière de l’entreprise est essentiel pour défendre ses positions et en conquérir de nouvelles dans l’univers concurrentiel dans lequel nous évoluons. Or, bien souvent, les directeurs financiers sont totalement absorbés par leur quotidien. Il leur est donc difficile de suivre l’évolution des solutions de gestion de trésorerie. « Pour remplir nos missions de conseil et d’intégrateur, nous effectuons ce travail de veille technologique. Logiquement, nous en faisons profiter nos clients, ce qui leur offre la possibilité, une fois encore, de se recentrer sur leur cœur de métier sans prendre le risque de passer à côté d’une évolution majeure en matière d’optimisation de la fonction financière », rappelle Jacques Guillou.

 

Un intégrateur de logiciel n'est pas un éditeur

Contrairement à un éditeur, un intégrateur ne crée pas de logiciel. Il est donc libre d’aider son client à choisir celui qui répond le mieux à ses besoins. À cette fin, il l’assistera :

- dans la rédaction d’un cahier des charges ;

- dans le suivi des opérations de mise en concurrence.

Une fois la solution choisie, il assurera son déploiement dans l’entreprise (paramétrage, reprise des données, formation, suivi, maintenance et assistance…).