AT/MP 2021 : les risques psychosociaux ont explosé, découvrez en détails les résultats

Les résultats de cette 7e édition révèlent une véritable explosion des risques psychosociaux qui se maintenaient à un niveau stable depuis 6 ans. Mais en dépit de la crise sanitaire et du télétravail, la sinistralité globale dans les entreprises qui ont pu continuer leur activité a poursuivi sa décrue. La connaissance des procédures et la gestion administrative et financière des AT/MP par les entreprises a, en revanche, régressé. Et ce, malgré des enjeux sociaux et financiers qui pourraient devenir de plus en plus importants.

L’enquête a été réalisée pour le compte de BDO par la Junior Essec, de juin à septembre 2021 auprès de 305 entreprises implantées en France métropolitaine ; ses résultats concernent près de 955 000 salariés.

En résumé les points à retenir :

  • Des arrêts maladie liés aux risques psychosociaux dans une entreprise sur deux
  • La totalité des arrêts de travail pour ces motifs a donné lieu à un arrêt maladie classique, contre 74% en 2019.
  • Une sinistralité générale en très légère baisse. En effet, sur l’ensemble des sinistres déclarés, les accidents du travail avec arrêt ont baissé de 9%, et les maladies professionnelles de 10%. Seuls les accidents de trajets ont augmenté de 2%.
  • L’incertitude sur l’avenir de l’activité a pesé sur les décisions des entreprises : incidence directe, elles ont moins remplacé les salariés accidentés : -12% en moyenne, et quand elles l’ont fait, plus de 9 remplacements sur 10 ont été provisoires.
  • Dans la pratique, le respect du délai de 48h pour régulariser les déclarations d’accident du travail (DAT) s’est amélioré. 64 % des entreprises affirment le faire systématiquement, soit 12% de plus qu’en 2020.
  • Mais 63% seulement de l’ensemble des professionnels interrogés déclarent disposer de la formation pour mettre en place des actions de prévention des risques professionnels (contre 80% en 2019).
  • Le conseil de Prud’hommes a été saisi par un salarié suite à un accident du travail ou une maladie professionnelle dans 18% des entreprises (et 35% pour les plus grandes).

« On mesure aujourd’hui les impacts du chômage partiel et du télétravail. » commente Xavier Bontoux, Avocat Associé, Directeur Général BDO Risques Professionnels. « Le lien social et professionnel avec l’entreprise s’est clairement distendu et à l’heure du retour sur site, le passage d’un isolement total à un flex office a pu s’avérer brutal. Pour faire face à la généralisation du télétravail, les plans de prévention contre les RPS, l’isolement, la déconnexion, la distinction vie privée/vie professionnelle mais aussi le risque musculo squelettique doivent s’intensifier. À défaut, ces risques récurrents pourraient devenir une véritable bombe à retardement avec un coût humain, social et financier très lourd dans les années à venir. »

 

Télécharger l'étude complète

Voir le communiqué de presse
 


Ce sujet vous intéresse ? 

Nos experts, vous présentent les dangers du télétravail non régulé et non organisé, mais aussi les outils mis à disposition de l’entreprise pour en avoir une bonne pratique.

Voir le webinar