Je m’appelle Ferdinand Ludwig, j’ai 22 ans, je pratique l’aviron depuis maintenant 12 ans, et je m’entraîne au quotidien sur la structure du pôle France, à Lyon !
J’ai pratiqué plusieurs sports avant l’aviron comme la gym et le VTT, et avant de découvrir l’aviron. L’histoire est assez rigolote : j’ai 5 frères, et ma mère a commencé l’aviron avant nous pour pratiquer un sport et être un peu tranquille sans ses enfants, sauf qu’elle nous a inspirés : j’ai testé et j’ai accroché, mes frères et mon père également, et finalement toute la famille s’y est mise et pratique ce sport !
On fait le même sport, avec les mêmes distances de courses. Toutefois, nous, les poids légers, avons un poids à respecter : 70 kilos de moyenne dans un équipage et un poids maximum de 72,5 kilos. C’est donc une contrainte supplémentaire de gérer un régime.
Par conséquent, la grande différence réside dans cette gestion du poids puisque pour une compétition, nous sommes pesés 2h avant la course et devons rester performant.
Il y a une première échéance très importante qui est la qualification pour les Jeux Olympiques : il faut terminer dans les 7 premiers lors des championnats du monde. C’est la première étape.
Au niveau des entraînements, c’est la même chose que pour les 3 dernières années, On s’entraine 15 à 16 fois par semaine, sur l’eau, en musculation ou sur la machine à ramer en salle. C’est structuré de la même manière à chaque fois, et on va juste orienter notre entrainement en fonction des échéances, et des challenges qu’on souhaite relever.
Il y a quelques années, j’aurais répondu que je ne gérais pas du tout, j’arrivais sur le départ des courses très stressé. Maintenant avec le temps et l’expérience, je m’habitue : quand j’arrive au départ, je sais ce que j’ai à faire, je ne me pose pas de questions et ne me focalise pas sur le résultat, mais plutôt sur ce que j’ai envie de faire, et sur le dépassement de moi-même, C’est ce qui me libère et me permets de m’exprimer à fond sur les courses !
Le rythme d’entraînement est assez soutenu : plus de 20h par semaine, 2 à 3 séances par jour, souvent une séance le matin et 2 l’après-midi.
La rigueur, c’est le maitre mot dans le sport de haut niveau, surtout en aviron avec un volume d’entrainement très important : on doit être très rigoureux sur l’assiduité à l’entraînement.
On s’entraîne toute l’année, quel que soit le temps, qu’il fasse -5 degrés, sous la pluie ou sous la neige, on sera sur notre bateau, donc ça demande aussi de la rigueur dans la volonté et dans l’engagement qu’on met dans nos entraînements toute l’année.
Je dirai que c’est mon premier podium en championnat de France avec le club, en quatre de couples . C’était notre plus beau souvenir parce qu’on était tellement contents d’avoir réussi ce projet en club ! Bien-sûr, tous les résultats en coupe du monde, en championnats du monde, en championnats d’Europe sont de très belles expériences et de beaux souvenirs, mais ce que je retiens vraiment à date c’est ce premier podium en championnat de France.
C’était dans mes années cadet, j’avais à peu près 16 ans. J’étais une brindille, très fin et pas très musclé. On m’a conseillé de m’accrocher, parce que peut être que physiquement j’étais un peu moins fort que les autres rameurs, mais techniquement j’avais quelque chose en plus qui me permettait d’avancer vite. Ce conseil de m’accrocher car un jour j’allais prendre de la masse et les deux combinés, j’irai encore plus vite a fonctionné, et j’en suis très heureux !
J’ai fait un constat : on pense souvent que l’aviron est un sport pour lequel on utilise surtout les bras, mais en fait on va essentiellement utiliser les jambes, donc les débutants : travaillez vos jambes !
Frustration !
J’ai eu pas mal de frustrations surtout cette année (blessure et maladie), et c’est la frustration qui a nourrit l’envie de retourner à l’entrainement et d’aller chercher des petites détails qui vont me pousser à devenir plus fort !